Jordan Benjamin est en colère, et il veut que ce soit évident dans sa musique. L’artiste dont le nom de scène est grandson n’a pas peur de décrire sa musique – un amalgame de production électronique, de rock agressif et d’éléments hip-hop – comme étant « en colère, urgente et, pour moi, incroyablement cathartique. »
Ce sentiment d’urgence omniprésent sur son plus récent EP, a modern tragedy, vol. 1, est le résultat du paysage politique très polarisé dans lequel nous vivons. C’est réactionnaire et arrogant, mais grandson n’essaie pas pour autant de repousser ses auditeurs, bien au contraire.
« Dans une société où on nous gave d’ignorance et d’apathie, de Big Macs culturels sans valeur nutritive, entendre ne serait-ce qu’une seule nouvelle voix dans la conversation peut changer la vie d’un « kid » », croit-il. « Ça peut le rassurer sur qui il est, l’encourager à penser différemment de son voisin, de sa famille, de son pasteur, de son prof – ça peut l’encourager à participer activement dans le monde… Ça, c’est cool, pour moi. C’est ça le rock n’ roll. »
Jusqu’ici, sa musique lui a valu bon nombre de fans, tout notamment le membre de Linkin Park et artiste solo Mike Shinoda. « Je n’en reviens pas encore de pourvoir dire ça », dit grandson au sujet de pouvoir appeler Shinoda son ami et mentor. Tout a commencé par un abonnement sur Instagram (« j’étais sûr que c’était un faux compte ») et a rapidement débouché sur une invitation en studio où, comme il le raconte lui-même, grandson a supplié Shinoda de participer à une de ses chansons. Ç’a fonctionné, et non seulement grandson est en vedette sur la pièce « Running From My Shadow » de Shinoda, mais le vétéran de la scène musicale a déclaré publiquement et à répétition que grandson a un potentiel immense.
À la base, que ce soit dans sa musique ou ses nouvelles relations avec d’autres artistes, grandson n’a qu’un but en tête : continuer de connecter avec les gens et, comme il l’affirme avec passion, « donner les moyens aux petits-enfants de leurs communautés ».